La Belle et la Bête
Description
Lire un conte et étudier son adaptation au cinéma.
- Séance 1 : Entrée dans le monde merveilleux de la Belle et la Bête - Lecture et compréhension de l'écrit, 50 min
- Séance 2 : Il y avait une fois ... - Lecture et compréhension de l'écrit, 55 min
- Séance 3 : Un monstre terrifiant - Lecture et compréhension de l'écrit, 50 min
- Séance 4 : Une Bête sans esprit - Lecture et compréhension de l'écrit, 50 min
- Séance 5 : La fin de l'enchantement - Lecture et compréhension de l'écrit, 55 min
Comparer différentes interprétations plastiques d'un portrait rédigé
Définir "un monstre merveilleux"Durée 50 minutes (1 phase)
Analyse de l'affiche du film de Christophe Gans : la Belle et la Bête.
Mise en évidence de la beauté stéréotypée de la Belle.
Analyse de la Bête : physique, tenue vestimentaire et attitude.
Découvrez les visages de la Bête
1. Dans les deux illustrations du haut (images 1 et 2), les figures de l’ours et du lion offrent des images de la Bête qui insistent sur la puissance et la force de l’animal, et donc sur le danger potentiel ; mais la laideur n’est pas associée au personnage. En revanche les animaux hybrides des illustrations de la partie inférieure (images 3 et 4) – cheval à crocs d’hippopotame et griffes, et rat géant mâtiné de morse sont laids et effrayants.
a. Les deux premières illustrations montrent la Bête en situation de respect, tandis que les deux suivantes insistent davantage sur la compassion de la Belle (image 3) et sa peur (image 4).
b. C’est la 4e image qui est la plus effrayante et suscite la peur comme le révèle la réaction de la Belle, avec son visage détourné et crispé. Les autres images relèvent davantage de la représentation anthropomorphique d’animaux, assimilés par leur attitude pour les deux premières à des humains.
c. Conformément aux codes de représentation du conte, les images s’inscrivent peu dans un univers daté, sinon celui du merveilleux, qui construit un Moyen Âge fantaisiste. Ce temps des châteaux est évoqué de manière plus marquée dans les images 1 et 4 avec la coiffure de la Belle notamment, sorte de hennin, et les robes proches de celles que porteraient des reines ou des princesses. L’image 2 renvoie davantage aux costumes et à l’esthétique des xviie et xviiie siècles. Enfin la Belle de la figure 3 renvoie à l’image d’une jeune fille du xixe siècle.
d. Les couleurs sombres et l’absence de vêtement ainsi que les formes animales hybrides sont plus convaincantes pour représenter la figure du monstre.
2. Travail personnel
Proposer son interprétation plastique des deux personnages : la Belle et la Bête
Elaboration d'un cahier des charges que la production devra respecter.
(Possibilité pour les élèves d'avoir un cadre et des idées pour créer).
• Se représenter les personnages
. Lire un texte littéraire de façon expressive Durée 55 minutes (1 phase)Matériel Logiciel Audacity
Texte sur papier (surligner les passages à oraliser)
Version du conte lue par Jacques Bonnafé
Informations théoriques L’incipit du conte constitue un seuil incontournable à la compréhension de la fiction. Il présente les invariants du récit et engage à une lecture qui va se centrer sur les conséquences de la ruine soudaine du père de la Belle. Les extraits qui suivront vont dérouler la trame narrative en suivant le personnage principal dans ses relations avec la Bête pour montrer l’évolution de ses sentiments et conclure ainsi sur le triomphe de la bonté sur la beauté et l’esprit.
On pourra conduire les élèves à comprendre la portée éducative du récit en questionnant les élèves sur la signification d’un conte de fées publié dans un ouvrage qui contient aussi des leçons et des conseils moraux
Présentation de l'extrait ( titre, oeuvre dont il est extrait, auteur, situation dans l'oeuvre)
Lecture silencieuse
Elaboration d'un résumé à partir des éléments compris par les élèves.
(Mise en évidence des versions différant, des contre-sens ) .
Questionnaire
Je découvre le texte
Dans ces trois questions il s’agit de permettre aux élèves de relever les invariants du début d’un récit : les personnages et le lieu où ils vivent, l’événement qui vient bousculer un ordre stable et les conséquences qui s’ensuivent.
1. Les personnages sont les membres d’une même famille : le père, un riche « marchand », « trois garçons et trois filles ». La cadette est si belle qu’on ne « l’appelait, quand elle était petite que la Belle enfant » (l. 6-7). On pourra faire remarquer aux élèves qu’il n’est nulle part fait mention de la mère, certainement disparue au début de l’histoire.
2. La ruine soudaine du marchand, « tout d’un coup, le marchand perdit son bien » (l. 24-25), constitue la rupture qui va changer la vie des personnages.
3.L'événement qui lance la dynamique narrative va également contraindre les personnages à quitter « la ville » pour se retrouver à la « campagne ».
Je comprends le texte
L’incipit du conte se poursuit avec le portrait des personnages qui souligne les oppositions déjà relevées entre la richesse et la pauvreté, la ville et la campagne, la noblesse et le monde paysan.
4. Contrairement à ses sœurs qui éprouvent de la « jalousie » (l. 7) devant sa beauté, la Belle est à la fois belle est bonne « meilleure qu’elles ». (l. 9) Tandis que ses sœurs éprouvent de l’orgueil à être riches, passent leur temps en mondanités, « elles faisaient les dames » (l. 10), « elles allaient tous les jours au bal » (l. 12), la Belle lit « de bons livres » (l. 14). Elles rêvent d’épouser des ducs et des comtes (l. 18), quand la Belle ne souhaite pas encore se marier pour « tenir de compagnie à son père ». Devant l’adversité elle se résigne à travailler avec courage : « elle ne pouvait se résoudre à abandonner son pauvre père dans le malheur […] le suivrait à la campagne pour le consoler et l’aider à travailler. » (l. 51-53) Ses sœurs refusent de partir à la campagne.
Les personnages masculins sont moins décrits : le père est riche et c’est « un homme d’esprit » (l. 3), ce qui explique le souci qu’il a de donner une bonne éducation à ses enfants. Ses fils ne sont pas du tout évoqués dans cet extrait, ce qui signifie qu’ils ne jouent qu’un rôle mineur dans l’histoire.
5 .Belle sera certainement le personnage principal du récit car le titre porte son nom, elle possède beaucoup de vertus longuement décrites.
6. « Personne », « on », « tout le monde » constituent les sujets des verbes aimer et dire du passage qui évoquent les commentaires des gens sur les jeunes filles. Les pronoms indéfinis et la locution indéfinie montrent bien que c’est un discours général qui est rapporté sans que soient identifiés précisément les locuteurs.
7. Il y a peu de marques de la présence du conteur dans ce passage, sinon aux lignes 18 à 19 « (car je vous ai dit que c’était le nom de la plus jeune) », la Belle, dis-je ».
Le commentaire du conteur est souligné par les parenthèses qui marquent son intrusion dans le récit. Il s’agit de rappeler au lecteur que ce récit est un conte qui a vocation à être dit à l’oral et que, dans ces conditions, le conteur doit rappeler les informations à son auditoire de crainte qu’il ne les oublie au fur et à mesure de l’histoire. On peut penser que l’auteur de La Belle et la Bête ne veut pas que le lecteur oublie le genre de récit qu’il est en train de lire.
J’enregistre une lecture orale
8. Pour faire prendre conscience de l'intérêt de la lecture oralisée, il est utile d'écouter les enregistrements proposés par les élèves. On pourra donner aux élèves une copie de cette partie du texte, qu’ils pourront surligner selon les difficultés de la lecture à anticiper, selon les variations de tons qu’ils veulent exprimer. Ménager un temps de travail collectif pour entendre les lectures et en faire une analyse et une critique afin d’expliciter les contraintes liées à cet exercice. La version orale de ce texte dit par un acteur permettra ensuite de confronter les choix opérés, les préférences des uns et des autres quant aux mises en voix écoutées.
Trace écrite
Dans les …