L’addition posée Recommandé
Description
Dans le fichier Brissiaud, on aborde l’addition « naturelle » en période 5, après avoir dessiné comme Dédé ou Picbille l’addition en ligne, pour introduire la technique opératoire de l’addition en juin. Chaque année, c’est à cette période que je rencontre le plus de difficultés en maths avec quelques petits élèves, et je trouve que l’addition posée arrive très tard dans la progression du fichier.
Les doigts comme Stella Baruk pour manipulerJ’ai choisi d’entamer dès le début de la période 5 l’apprentissage de l’addition posée ou technique opératoire de l’addition, même si mon fichier ne la propose qu’en toute fin de période. J’ai ainsi le temps de faire manipuler les enfants et de mener des entraînements quotidiens dans la classe.
Les doigts comme Stella Baruk
Je commence par utiliser les cartons des doigts comme Stella Baruk, trouvés dans le fichier Mes premières mathématiques avec Némo et Mila CP ou sur le site d’Ipotâme. Cette représentation des doigts n’est pas très éloignée de celle des « doigts comme Patti » dans le fichier Picbille et elle rappelle davantage les mains des enfants. J’ai d’ailleurs un élève qui, en découvrant les « doigts comme Patti » en septembre, les représentait naturellement comme ceux de Stella Baruk !
Je propose cette nouvelle représentation afin que les enfants puissent manipuler les cartes pour comprendre l’addition « naturelle » avant de la poser en colonnes. Ce sont souvent des élèves qui ont encore besoin de leur corps, de leurs mains pour compter : ces petites cartes évoquent une possible transition du corps au dessin, puis au calcul.
Par exemple, je leur raconte une histoire toute simple : « Pour la fête de l’école, une maman a apporté 32 gâteaux et un papa en a apporté 29. Combien y a-t-il de gâteaux en tout ? »
Les enfants écrivent l’addition en ligne sur leur ardoise : 32 + 29 = … Puis ils posent à gauche 3 cartons de dix et 2 doigts ; à droite, 2 cartons de dix et 9 doigts. On se demande alors s’il y aura une nouvelle dizaine et on rapproche les deux cartons bleus des unités : les neuf doigts et les deux doigts. On s’aperçoit que cela fait onze doigts, et on échange ces deux cartons bleus contre un carton de dix et un carton de un, qui font onze. La nouvelle dizaine est matérialisée : il y a maintenant 6 dizaines et un doigt, 61.
Lorsque nous passons de l’ardoise à la maison de l’addition sous pochette plastique, les enfants posent cette nouvelle dizaine au-dessus de la cheminée de la maison et n’oublient pas de la compter parmi les dizaines.
Les maisons de l’addition pour calculerJe propose ensuite cette fiche sous pochette plastique ou « ardoise » que les élèves complètent au feutre effaçable. L’idée de la maison avec une cheminée et un nuage de fumée pour y inscrire les retenues n’est pas de moi : je l’ai trouvée sur le blog de Lilipomme.
J’ai trouvé cette idée excellente : c’est imagé, simple et cela permet de ne pas oublier cette fameuse retenue. Le « piège », c’est que, tout comme la nature, les élèves n’aiment pas le vide… et qu’ils mettent souvent une retenue, même quand il n’y en a pas ! C’est pourquoi il faudra encore chaque jour utiliser les cartes des doigts pour comprendre comment cette nouvelle dizaine est arrivée là !
Je propose ensuite les exercices d’entraînement sur fiches que vous retrouverez dans mes leçons de maths, avec tout d’abord l’addition à deux termes sans retenue, puis à trois termes, puis avec retenue. Je termine par des exercices quotidiens sur le cahier où les élèves posent eux-mêmes l’addition, en respectant la règle de « un chiffre par carreau ».
Et ne manquez surtout pas les ardoises et les mini-livres sur l’addition posée chez Paulette Trottinette !