Les inférences (d'après Lectorino-Lectorinette CE2).

Introduction du module :

Vous allez apprendre à rechercher ce que pensent les personnages même si ce n'est pas écrit. Les auteurs des histoires le font exprès parce qu'ils savent que les jeunes lecteurs sont intelligents et connaissent déjà beaucoup de choses, mais aussi parce qu'ils veulent rendre leur lecture plus plaisante et plus intéressante.

1. Il s'agit du début d'un album que vous connaissez peut-être et qui s'appelle "Max et les maximonstres". Max est un jeune garçon.

→ Lire à deux reprises le premier extrait à haute voix.

A ce moment, les élèves n'ont pas le texte, ils écoutent.

2. Raconter aux élèves diverses bêtises faites par Max : 

• Après avoir enfilé son habit de loup (costume = déguisement) Max enfonce des clous dans son mur en grimpant sur une pile de livre.
• Max poursuit son chien en criant et en dégringolant les escaliers, une fourchette à la main.

3. Distribuer aux élèves un texte pour deux, puis demander à l'un d'entre-eux de le lire à haute voix de manière expressive.

4. Insister sur le ton de la mère quand elle dit "Monstre" et celui de Max quand il répond "Je vais te manger".

5. Rappeler le rôle des guillemets et que, dans les dialogues écrits, le nom du personnage qui parle est souvent indiqué après les propos rapportés ("dit sa mère" ; "répondit Max").

6.

Comment interprétez vous cette phrase : "Et il se retrouva au lit sans rien avoir mangé du tout".

Les élèves ont quelques minutes pour échanger en justifiant systématiquement leurs propositions.

7. Dans certaines familles, lorsque les enfants font des bêtises les parents les disputent et les punissent. 

→ Prendre le temps d'échanger avec les élèves sur les bêtises et punitions qu'ils connaissent.

→ Parmi toutes ces punitions, il y en une terrible qui est : priver l'enfant de repas et l'envoyer se coucher sans qu'il ait mangé.

8. Relire l'extrait et demander aux élèves : 

Pourquoi la maman de Max a appliqué cette punition ?

→ Faire le lien avec les premières bêtises et la répartie de Max. Ici, encore, selon l'éducation familiale qu'ils connaissent, les élèves pourraient ne pas comprendre que Max a aggravé son cas en répondant ainsi sa mère. 

→ Pousser la réflexion en leur demandant d'imaginer ce que pense la maman de Max quand elle entend son fils lui parler de cette manière : Est-elle calme ? Souriante ? Amusée ? Fière de son fils ? En colère ? Etc.

→ Montrer aux élèves qu'ils sont d'accord sur la réponse bien que celle-ci ne soit pas écrite dans le texte. C'est donc qu'ils ont bien raisonné.

9. Conclure cette activité en attirant leur attention sur le fait que le texte écrit ne dit pas tout et que, pour bien comprendre le début de l'histoire, il faut s'intéresser à ce que pense la maman de Max, même si ce n'est pas dit dans le livre. C'est ce qu'on appelle "lire entre les lignes".

1. Rappel de la séance précédente.

2. Lecture du texte de "Ludovic" à haute vois puis distribution aux élèves.

• Lecture silencieuse des élèves puis lecture à haute voix.
• Demander aux élèves de dresser la liste des personnages présents dans cette scène et l'inscrire au tableau.

Combien de personnages sont présents dans cette scène ?

• Leur demander ensuite d'indiquer qui parle en écrivant une initiale sur les tirets : L pour Ludovic, M pour maman et P pour papa.
• Faire relire l'extrait à haute voix en confiant les quatre rôles aux élèves : le narrateur et les trois personnages.
• Annoncer aux élèves que, maintenant qu'ils connaissent bien le texte, ils vont devoir trouver ce que pense chacun des personnages.

1. Distribuer à chaque élève l'illustration comportant trois bulles vides qui symbolisent les pensées des personnages.

Ce sont des petits bulles qui relient la tête des personnages à des nuages dans lesquels vous allez devoir écrire les pensées des personnages.

2. En collectif les élèves essaient de trouver ce qu'il pourrait bien aller dans chacune des bulles, puis écrivent à l'intérieur de chacune.

• Dans la bulle de Ludovic "J'ai peur d'aller à l'école, je ne veux pas lire devant tout le monde".
• Puis la bulle de la Maman "Oh mon pauvre chéri, tu es malade".
• Puis la bulle du Papa "Arrête de te moquer de nous, tu n'es pas malade".

Des relances seront certainement nécessaires afin que les élèves sortent du texte. Ils diront certainement que Ludovic à mal au ventre car il ne veut pas manger son chocolat, ou encore qu'il a mangé trop de tarte aux prunes. Il faut les amener à dire qu'il est malade oui mais pas à cause de la nourriture.

1. Demander aux élèves de récapituler ce qu'ils ont appris au cours de cette séance :

- Chercher ce que pensent les personnages d'une histoire peut être utile pour mieux comprendre ce que le texte ne dit pas.

- Pour y parvenir, il faut se servir de ce que l'on sait déjà : ce qui est écrit dans le texte et ce que l'on a appris dans la vie.

2. Prendre feuille de classeur, inscrire le titre du chapitre " Comprendre les pensées des personnages".

Puis, coller le texte vu ce jour ainsi que l'image avec les bulles.

1. Retour sur les acquis de la séance précédente.

Demander aux élèves de rappeler ce qu'ils ont appris lors de la séance précédente :

• Chercher ce que pensent les personnages d'une histoire peut être utile pour mieux comprendre ce que le texte ne dit pas.
• Pour y arriver, il faut se servir de ce que l'on sait déjà : ce qui est écrit dans le texte et ce que l'on a appris dans la vie.

2. Présentation de l'objectif de la séance d'aujourd'hui.

• Présentation de l'objectif aux élèves :

S'entrainer à comprendre les pensées des personnages pour lire entre les lignes.

Vous allez encore vous intéresser à ce que pensent les personnages quand l'auteur ne l'écrit pas.

1. Découvrir l'extrait

• Présenter l'histoire de Rose, une vieille dame anglaise, et son chien appelé John. Le mari de Rose est mort depuis longtemps et elle vit seule avec son chien. Ce dernier l'aime beaucoup, il ne la quitte pas et il fait tout ce qu'il peut pour lui faire plaisir. Ils sont très heureux ensemble. Mais un soir ...
• Lecture du texte (John, Rose et le chat) qui sera ensuite donné aux élèves.
• Distribuer le texte et leur laisser le temps de le lire individuellement.
• Identifier les personnages présent dans l'histoire :

Quels sont les personnages présents dans ce texte ?

Quels sont les signes de ponctuation qui nous indiquent que quelqu'un parle dans une histoire ?

On écrira R en rouge quand Rose parle et J en bleu quand John parle.

• Lecture à haute voix en répartissant les rôles entre trois élèves : un narrateur et les deux personnages. (2 ou 3 groupes pour entrainement).
• Expliquer si nécessaire le sens des mots ou expressions : jeta un coup d'oeil, détourna la tête, tira un trait, franchir.

Passer par-dessus.

• Demander aux élèves de masquer la seconde partie du paragraphe ["Mais ce soir-là..."] et leur demander si, à la fin de celui-ci, on pouvait encore croire qu'il n'y avait pas de chat, que la vieille dame avait mal vu ou qu'elle s'était trompée.

Vous allez cacher la dernière partie du texte, à partir de "Mais ce soir-là...". Je vous laisse relire le texte jusque-là.

Pensez-vous que si on ne prend pas en compte le texte caché, si on fait comme s'il n'avait jamais exister, on peut encore croire qu'il n'y avait pas de chat dans le jardin, que la vieille dame avait mal vu ou qu'elle s'était trompée ?

Oui, il pouvait s'agir de tout autre chose, un hérisson, un chien ou rien du tout.

• Guider ensuite la compréhension des événements du second paragraphe pour montrer qu'il n'y a plus de doute : il y a bel et bien un chat dont John ne veut pas ! → Il lui interdit d'approcher, il lui dit qu'ils n'ont pas besoin de lui.
• Demander aux élèves de jouer la scène (mime) das laquelle le chien trace une frontière autour de la maison et interdit au chat de pénétrer sur son territoire.
• Les inciter ensuite à reformuler l'interdiction dans leurs propres mots et en employant le discours direct.

A vous d'essayer de reformuler ce que dit le chien au chat qui rôde autour de la maison de la vieille dame. Vous devez faire comme si c'était vous qui interdisiez à quelqu'un d'entrer chez vous, dans votre maison. Que lui diriez-vous ?

Exemple : "Tu n'as pas le droit d'entrer ici, tu n'as pas le droit de t'approcher de notre maison, je ne veux plus te voir ici..."