[Mathématiques CM1-CM2] Ma propre méthode pour l’année 2016-17

Ça y est, je me lance enfin, voici la présentation de la méthode que nous avons conçu avec Soen  

Comme pour le français, cela faisait plusieurs années que l’enseignement traditionnel ne me convenait plus, avec le saucissonnage des notions qui rendait tout apprentissage caduque et limité dans le temps. En français, j’ai découvert « Faire de la grammaire » de F. Picot, ce qui m’a permis de renouveler ma manière de faire et de coïncider avec mes attentes (voir ici), mais en mathématiques… Point de salut ! Nous avons donc décidé, avec ma meilleure amie, elle aussi prof en cycle 3, de créer notre propre méthode de mathématiques qui collerait exactement à nos envies.

Nous nous sommes fixés plusieurs objectifs, qui allaient de pair avec ce qui nous frustrait dans notre manière d’enseigner les maths jusque là :

• Intégrer le calcul mental dans la méthode, pour en faire vraiment tous les jours.
• Travailler davantage la compréhension des énoncés de problèmes.
• Travailler plus fréquemment les programmes de construction et la gestion de données.
• Continuer le fonctionnement en ateliers pour être au plus près des besoins des élèves.
• Faire JOUER les enfants, pour qu’ils convoquent de manière régulière les notions mathématiques apprises, en se faisant plaisir.
• Rebrasser un maximum les notions, car il n’y a qu’avec la répétition que l’élève ancrera de manière durable ses connaissances.

Voici déjà la programmation établie pour l’année 2016-2017 (la programmation de calcul mental figure en dernière page) :

Mon travail a été réalisé à partir du livre S’entrainer au Calcul mental CM, de chez RETZ.

Chaque séance de maths démarre par le calcul mental. Une notion est travaillée sur une semaine, pour que les élèves aient le temps de s’entrainer suffisamment. Voici le déroulement général :

1. lundi : découverte de la notion et des différentes méthodes par les élèves
2. mardi : institutionnalisation et appropriation des différentes méthodes
3. jeudi : entrainement avec la méthode de son choix
4. vendredi : entrainement autour de problèmes, nombres mystères etc…

Note  : Selon la notion travaillée, ce déroulement peut être un peu différent.

Chaque séance de calcul mental comporte deux temps distincts : un temps collectif pour étayer, parler des différentes techniques etc… (Diaporamas sur le VPI) et un temps individuel, sur le cahier (Exercice sur le fichier, voir image ci-contre).

La situation de problème de départ est étudiée de lundi, c’est le seul jour qui ne fonctionne pas en atelier mais en classe entière, pour pouvoir passer davantage de temps sur la compréhension de l’énoncé et des mots. Le problème est en relation avec le thème de la semaine, autour duquel gravitera la majorité des exercices du fichier.

Elle part donc d’une situation, que l’on va étudier rapidement ; puis on va analyser un peu les mots du problème : que signifient-ils, quelle opération induisent-ils, quel autre problème pourrait-on inventer avec ces mêmes mots, quels autres mots ayant le même sens peut-on retrouver dans d’autres problèmes etc... Ces mots sont collectés et notés sur une affiche collective, afin que les élèves se rappellent de leur sens lorsqu’ils les croiseront à nouveau.

Puis, ils font des petits exercices sur le cahier autour de cette situation problème. NB :  Les situations problèmes sont inspirées du livre Maths en Mots, de

Des nouvelles notions sont abordées environ toutes les deux semaines, s’ajoutant aux « anciennes » notions que l’on continue de travailler. Ces nouvelles notions font l’objet de séances d’apprentissage en atelier collectif (par petit groupe donc) sur le VPI. Voici un exemple pour la période 1 (c’est moche, je n’ai pas remis en page, c’était notre brouillon de programmation pour la première période) :

Voici toutes les notions travaillées sur la Période 1 pour les CM1. Les nouvelles notions s’ajoutant aux précédentes sont celles en rouge (donc à partir de la semaine 3, il y a une ou plusieurs nouvelles notions chaque semaine).

Pour la numération par exemple, on commence donc lors des deux premières semaines par lire et écrire les grands nombres et reconnaitre la valeur des chiffres, puis à partir de la semaine 3, on apprend en plus à les décomposer, et en semaine 5 on apprend en plus à les comparer. Le tout se rebrassant sans cesse, sans cassure.

Les notions surlignées en jaune  sont celles nécessitant (selon notre point de vue) une situation d’apprentissage plus poussée. Toutes les notions en noir et non surlignées sont quand même traitées, aussi bien en atelier collectif qu’en exercices sur cahier, mais n’ont pas de grosses situations de découverte. Elles continuent quand même à être rebrassées tout au long de la période.

Les élèves ont à leur disposition un petit fichier d’exercices (sur lequel ils n’ont pas le droit d’écrire par contre). Ce fichier est en format A5, et contient toutes les unités de la période (6 semaines = 6 unités = 6 thèmes différents). Ce fichier est toujours construit de la même manière :

• lundi : Nombres et calcul (lecture de tableau / graphique + situations problèmes) et Calcul Mental
  
• mardi : Géométrie + Nombres et calcul + Calcul Mental
  
• jeudi : Grandeurs et Mesures + Nombres et calcul + Calcul Mental
  
• vendredi : Géométrie + Nombres et calcul + Calcul Mental

Les exercices sont volontairement courts, car chaque élève doit pouvoir être capable de faire, en 30 minutes (le temps de l’atelier exercices individuels) tous les exercices de la page. C’est donc également volontaire que je ne demande pas de recopier les énoncés, ou l’intégralité des nombres, mais juste d’écrire « < » ou « > » par exemple. Mon but à ce moment précis est de vérifier que l’élève a compris la notion, et non de vérifier s’il est capable de recopier X lignes en X minutes (cette compétence étant travaillée à d’autres moments transversaux). Les exercices sont à faire dans le cahier de mathématiques.

Pour créer le fichier, j’imprimerai en format « livret recto-verso« , en couleur. Cela fait un fichier de 6 pages recto-verso. Pour une classe de 25 élèves en moyenne, cela fait 25*6=150 pages couleur recto-verso, mais il faut considérer que c’est pour l’intégralité de la période. Il suffit ensuite d’agrapher au centre et chaque élève a son petit livret, qui se range facilement dans le casier, ou dans le cahier de maths pour le protéger davantage.

(PS : Le titre est provisoire. En attendant de trouver mieux, je me suis inspirée du titre qui avait été donné à une vidéo faite dans ma classe pendant les ateliers de maths l’année dernière, parce qu’une élève – en très grande difficulté – avait clamé « J’ADORE LES MATHS ! ».)

Comme dit précédemment, il est important que les élèves jouent, ne serait-ce que pour combattre l’anxiété provoqué par les maths, chez de nombreux élèves. De plus, je vais citer Thierry Dias dans son ouvrage « Nous sommes tous des mathématiciens » :

Lorsque les élèves jouent, ils sont directement en action : ils doivent prendre des décisions, faire des choix, s’engager, mettre en acte des connaissances utiles : celles qui permettent de réussir dans le jeu, et à terme de gagner.  Ainsi, proposer un jeu en mathématiques permet aux élèves d’utiliser leurs connaissances et par là-même de montrer qu’ils sont compétents.

J’ai donc fait le choix, à chaque période, de proposer 4 jeux différents aux élèves. Voilà en gros comment ce sera organisé sur une période de 6 semaines :

•  Utilisation libre des 4 jeux

• Utilisation libre des 4 jeux

Je présente le jeu de la semaine le lundi …