Ecriture GS

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Classe
GS
Matière
Type
Indéterminé
Ressource proposée par Zaubette

Description

 

 

Ahhhh l'apprentissage de l'écriture en Grande Section! C'est un sujet important et il était temps que je lui consacre un article.

Ma position actuelle, forgée par mes lectures, mon expérience, mes rencontres avec des instit expérimentés, est bien éloignée de ce que j'avais vu à l'iufm.... Je vais peut-être bousculer les idées de certains.... rendez-vous dans les commentaires!

Pour savoir où aller, commençons donc par relire les IO de 2008 de l'école maternelle, Grande Section:

Aborder le principe alphabétique

Les enfants se familiarisent avec le principe de la correspondance entre l’oral et l’écrit ;[...]
Ils découvrent que les mots qu’ils prononcent ou qu’ils entendent sont composés de syllabes ; ils mettent en relation les lettres et les sons. La discrimination des sons devient de plus en plus précise. Ils apprennent progressivement le nom de la plupart des lettres de l’alphabet qu’ils savent reconnaître, en caractères d’imprimerie et dans l’écriture cursive, sans que la connaissance de l’alphabet dans l’ordre traditionnel soit requise à ce stade. Pour une partie d’entre elles, ils leur associent le son qu’elles codent et le distinguent du nom de la lettre quand c’est pertinent. Les enfants découvrent ainsi le principe alphabétique, sans qu’il soit nécessaire de travailler avec eux toutes les correspondances.


Apprendre les gestes de l’écriture

Sans qu’on doive réduire l’activité graphique à la préparation de l’écriture, les enfants observent et reproduisent quotidiennement des motifs graphiques afin d’acquérir le geste le mieux adapté et le plus efficace. L’entrée dans l’écriture s’appuie sur les compétences développées par les activités graphiques (enchaînements de lignes simples, courbes, continues...), mais requiert aussi des compétences particulières de perception des caractéristiques des lettres.
L’écriture cursive est proposée à tous les enfants, en grande section, dès qu’ils en sont capables ; elle fait l’objet d’un enseignement guidé afin que ces premières habitudes installées favorisent la qualité des tracés et l’aisance du geste.

À la fin de l’école maternelle l’enfant est capable de :
- différencier les sons ;
- distinguer les syllabes d’un mot prononcé, reconnaître une même syllabe dans plusieurs énoncés ;
- faire correspondre les mots d’un énoncé court à l’oral et à l’écrit ;
- reconnaître et écrire la plupart des lettres de l’alphabet ;
- mettre en relation des sons et des lettres ;
- copier en écriture cursive, sous la conduite de l’enseignant, de petits mots simples dont les correspondances en lettres et sons ont été étudiées ;
- écrire en écriture cursive son prénom.

 

Partant de là, ma ligne de conduite est claire: 

Ne faire écrire aux élèves que des mots qu'ils sont capables de lire.

Je distingue 2 aspects d'écriture: l'écriture-graphisme et l'écriture-lecture. L'une s'occupe du tracé des lettres, l'autre de la signification de ce qu'on demande à l'élève d'écrire.

 L'écriture - graphisme:

Dès la période 2  (c.f. ma progression de graphisme et écriture) on commence à former des lettres en cursive, on apprend leur sens de tracé, l'endroit de leur "attaque", on voit comment les lier avec les lettres déjà étudiées. Je dis à mes élèves qu'on apprend à tracer le "a", le "gé", le "dé" en disant le nom de la lettre.

Ce sera bien clair pour l'enfant qu'il écrit des lettres, qu'elles ont une forme et un sens de tracé particulier.

En revanche, je ne leur fais pas écrire de mot « globalement », qu'ils ne sont pas capables de lire, même si les lettres qui composent le mot ont un tracé connu.
Je ne leur fais pas écrire le mot TELE, même s'ils savent écrire les lettres T, E et L parce que ça donnerait l'illusion à l'élève qu'il sait écrire, alors qu'il n'a aucune clé pour déchiffrer, il n'a aucun outil pour lire...
Demander à un élève d'écrire « JOYEUX NOEL » n'a aucun sens … on lui demande de recopier une image d'un mot, qu'il ne peut reconnaître que globalement, qu'il ne sait pas déchiffrer, qui ne construit pas de sens pour lui.

Une petite démonstration? Je vais vous mettre dans la peau d'un enfant de GS, qui ne sait pas encore lire, qui n'a pas d'accès au code:

( lu sur néoprofs:)

 par LouisBarthas le Mer 1 Aoû 2012 - 0:55

Voici les jours de la semaine en hébreu accompagnés de leur prononciation. Étudiez bien cette liste.

(dimanche) yom rishon יום ראשון
(lundi) yom shéni יום שני
(mardi) yom shlishi יום שלישי
(mercredi) yom révii יום רביעי
(jeudi) yom hamishi יום חמישי
(vendredi) yom shishi יום שישי
(samedi) yom shabbat יום שבת


Leur écriture mélangée :
יום רביעי
יום ראשון
יום שבת
יום שישי
יום שלישי
יום חמישי
יום שני

Maintenant, essayez de remettre dans l'ordre les jours de cette dernière liste en connaissant leur prononciation écrite au-dessus mais sans regarder la toute première liste du haut.
Où est dimanche (yom rishon) ? lundi (yom shéni) ? etc.

 

Si vous commencez à étudier la formation des lettres en hébreu, que vous réussissez à les tracer correctement...êtes-vous prêt pour autant à copier des mots avec ces lettres? Sans avoir accès au code? Voyez-vous l'utilité d'un tel exercice?

 

 L'écriture-lecture:

Au cours de l'année, en phonologie, on commence à apprendre que les lettres, qui ont un nom que l'on a commencé à apprendre, ont aussi un « bruit », un « son »....

Je suis la méthode De l'écoute des sons à la lecture, et la démarche proposée est de faire le parallèle avec les animaux. C'est comme si en début d'année on apprenait à reconnaître le mouton, le coq, le chien. ( = les lettres)... on apprend à les tracer et puis, vers le milieu de l'année, on découvre qu'ils font des bruits, le mouton fait « bêêê », le chien « waff » etc (les lettres ont un son, le « bé » fait « bbbb », le « effe » fait « ffffff » etc ). La lecture, c'est uniquement énoncer les bruits des lettres les uns après les autres.

A partir de là, on continue d'écrire des lettres mais systématiquement, on apprend le bruit qu'elles font. Et là, les élèves commencent à écrire des lignes de m, puis des lignes de ma, mi, mo, mé...qu'ils sont capables de lire ! Et donc qu'ils peuvent reproduire tout seul, même sans modèle puisque ça a du sens pour eux.

On peut donc revoir certaines lettres qu'on aurait appris à tracer en décembre ( le d par exemple), sous un autre angle, en découvrant le son qu'il fait, et on l'écrit en le combinant avec les voyelles étudiées.

Il n'est pas question, en GS, d'apprendre à lire toutes les lettres de façon systématique comme on le fait en CP. Il s'agit, conformément aux Instructions Officielles, d'aborder le principe alphabétique dès la GS.

 

Un dernier point sur les lettres en capitale d'imprimerie.

Dans ma classe, au fur et à mesure que l'on apprend à tracer les lettres en cursive, on voit aussi les autres formes d'écriture (capitales et script) et l'on construit un abécédaire.

Je ne refais pas tout l'alphabet en capitale avant d'attaquer la cursive. Mais, dès lors qu'on dit clairement aux enfants qu'on écrit des lettres, cela peut se faire, en période1. Je trouve cela tout à fait cohérent.

 

Concrètement:

Après avoir vu un geste graphique en grand format, sur différents supports, avec différents outils, on écrit la lettre qui reprend ce geste.
D'abord, on la forme en pâte à modeler, puis on s'entraine à l'écrire sur l'ardoise, au brouillon, en gros, en petit et enfin, on apprend à la calibrer dans un cahier d'écriture.
J'utilise un petit cahier séyès 4mm, mais les réglures maternelle peuvent convenir (je ne les aime pas trop car il n'y a qu'une ligne "en haut" et ce n'est pas facile de calibrer les d et les t qui ont une barre plus courte).

Voilà! J'attends à présent vos réactions, vos questions...!

 

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