Lorsque vous regardez votre classe, ce sont tous des profils différents. Le petit élève studieux, le partisan du moindre effort qui comprend tout et la petite qui s’accroche mais a de grosses difficultés. Aujourd'hui le service public oblige l’inclusion scolaire de tous les enfants, et ça sans différence aucune.
C’est à partir de là que tout se complique ! Gestion des rythmes de travail, d’apprentissage, tout y passe !
Que demande l’institution ?
Le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés a quasiment triplé, passant d’environ 118 000 en 2006 à plus de 340 000 élèves en 2018.
La loi de refondation de l’école, complétée par la circulaire de rentrée 2019 insiste sur l’inclusion. Cette circulaire précise les actions et moyens à mettre en œuvre dès la rentrée 2019 pour instituer dans chaque académie et dans chaque département un service public de l'École inclusive. On trouve notamment une meilleure implication des AESH ainsi que la création des PIAL (pôles inclusifs).
Mais comment faire de la présence d’un élève en situation de handicap dans sa classe une force et non un poids ? Comment adapter les contenus et formes d’enseignement ?
La différenciation pédagogique est nécessaire dans ce cas, l’enseignant sera obligé dans cette situation de prendre en compte la singularité de chaque élève et du rythme de ses apprentissages.
Les aménagements mis en place pour les élèves en situation de handicap vont en effet bénéficier à tous les élèves, et notamment aux plus fragiles. Vous trouverez sur EDUSCOL ce livret pour l’éducation inclusive à destination des enseignants.
Quel parcours de scolarisation pour les élèves en situation de handicap ?
La commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), instance décisionnelle de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH), prend les décisions relatives aux prestations et à l’orientation des élèves handicapés sur la base de l’évaluation réalisée par l’équipe pluridisciplinaire pour déterminer l’analyse et les besoins des élèves.
A partir de là, une décision est prise sur son orientation qui pourra être :
- Dans une école, un collège ou un lycée, sans ou avec l’aide d’un accompagnant d’élève en situation de handicap (AESH). Il n’est pas toujours facile d’accompagner une AESH. Sur EDUSCOL leurs missions sont bien définies dans le guide d’accueil des AESH. Quinze pages qui peuvent aider ces personnels à mieux comprendre l’école .
- Dans une unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis) située dans une école. Les élèves sont inscrits dans une classe de référence (en fonction de leur âge) dans laquelle ils suivent certains apprentissages. De plus, ils bénéficient de temps de regroupement dans la salle du dispositif Ulis (10 à 12 élèves maximum) où intervient un enseignant spécialisé en collaboration avec un AESH en dispositif collectif (AESH-co).
- Dans un établissement médico-social qui permet aux élèves de disposer d’un appui de professionnels du médico-social en plus de temps de scolarisation.
Je vous renvoie vers cet article, travailler avec une AVS afin d’approfondir cette collaboration parfois difficile à faire vivre au quotidien.
Quid des PIALS ?
Les pôles inclusifs d’accompagnement localisés (Pial) sont une nouvelle forme d’organisation. Ils favorisent la coordination des ressources au plus près des élèves en situation de handicap (les aides humaines, pédagogiques, éducatives, et, à terme, thérapeutiques) pour une meilleure prise en compte de leurs besoins.
Ma plateforme cap inclusive est une plateforme d’accompagnements, de ressources pédagogiques . Une réelle mine d’or pour tous les enseignants.
Vous y trouverez des outils clés en main pour repérer les besoins de vos élèves en situation de handicap :
- une grille d’analyse à compléter en ligne ou à télécharger.
- 66 fiches pédagogiques qui permettent aux enseignants d’adapter leurs enseignements.
- une carte interactive qui recense et met en relation les personnes ressources par département.
- Des vidéos d’animation, podcasts, interviews d’experts.
Ce vademecum mis en ligne par le Ministère permet d’éclaircir ces nouveaux dispositifs, bénéfiques pour les familles comme pour les enseignants.
Vous pouvez retrouver les liens mentionnés dans cette liste.
Caroline, conseillère pédagogique
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